
Le Congrès Mondial Amazigh participe à la 60ème session du Conseil des Droits de l'Homme
C’est dans la grande Salle des Assemblées, au Palais des Nations à Genève, que s’est ouverte la 60ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, qui s’est déroulée du 8 septembre au 8 octobre 2025.
Pour la première fois de son histoire, le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) a accueilli des représentant-es des Peuples Autochtones. Jusque-là, les Peuples Autochtones ne pouvaient participer à cette instance de l’ONU qu’au nom de leurs ONG ou sous l’égide d’ONG qui les soutiennent. Les Peuples Autochtones réclament depuis des années leur place légitime au sein des organes de l’ONU. Aujourd’hui c’est chose faite pour le Conseil des Droits de l’Homme mais le combat continue pour l’accès des Peuples Autochtones à toutes les instances des Nations Unies, y compris l’Assemblée Générale, aux côtés des autres peuples et nations siégeant à l’ONU.
Le Congrès Mondial Amazigh, organisation pour la protection et la promotion des droits des Amazighs a eu le privilège de participer à cette session du CDH aux côtés des autres institutions et organisations autochtones venues de toutes les régions du monde.
Lors de sa prise de parole, le représentant du CMA, Belkacem Lounes, a déclaré qu’en ouvrant les portes du Conseil des Droits de l’Homme aux Peuples Autochtones, l’ONU répare une injustice historique et nous ne pouvons que nous en réjouir. Il a également souligné que cette première participation des Peuples Autochtones aux travaux du CDH est une victoire majeure pour les Peuples Autochtones, une victoire de l’inclusion contre l’exclusion, une victoire du faire ensemble et ne laisser personne de côté. « Notre participation au Conseil des Droits de l’Homme est une façon de réaffirmer que les Peuples Autochtones sont des peuples à part entière et égaux aux autres peuples et l’ONU a pour devoir de rassembler toutes les Nations du monde, sans exception », a t-il martelé.
Il a ajouté que dans les pays du nord de l’Afrique, les Amazighs ont souffert et continuent de souffrir de toutes sortes de discriminations, de spoliations, notamment de leurs terres et territoires, de leurs ressources, de leur langue et ils sont souvent violemment réprimés, particulièrement en Algérie. « Dans ce pays, on nous frappe, on nous enferme et on nous impose le silence. C’est pourquoi, participer au Conseil des Droits de l’Homme est très important pour nous, c’est une nouvelle fenêtre qui s’ouvre pour nous permettre d’exprimer nos souffrances et nos doléances. Mais je rassure tout le monde, nous ne sommes pas là uniquement pour nous plaindre et pour dénoncer, nous proposons aussi des solutions et dès que les choses iront mieux, nous serons les premiers à le reconnaitre », a-t-il précisé.
En conclusion, le représentant du CMA a réitéré ses remerciements à l’ONU et a vivement recommandé que toutes les instances des Nations Unies s’ouvrent davantage et pleinement aux Peuples Autochtones.
Genève, 26.09.2975 – 8.10.2025
Le Bureau du CMA
