Algérie: libérez les détenus politiques

Algérie : Libérez Kamira Nait Sid et tous les détenus politiques Kabyles

 

Kamira Nait Sid, coprésidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA) ainsi que d’autres militants Kabyles vont être présentés le 15 décembre 2022 devant le tribunal criminel de Dar-El-Beida, près d’Alger.

 

 

Or, le cas de Kamira Nait Sid a été examiné par les experts du Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire qui ont déclaré le 1/04/2022 que la coprésidente du CMA est une défenseure des droits de son peuple, que l’accusation de terrorisme contre elle est dénuée de tout fondement juridique et qu’elle est en situation de détention arbitraire. Dans une lettre adressée au gouvernement algérien, l’ONU a donc demandé la libération immédiate de Kamira Nait Sid et la réparation des préjudices qu’elle a subis.

 

Le cas des autres détenus politiques Kabyles est semblable à celui de Kamira Nait Sid et par conséquent ils devraient tous être libérés sans délai et sans conditions.

Cependant, comme l’ONU ne dispose pas d’une force chargée de faire respecter les obligations des Etats en matière de droits de l’homme, le pouvoir militaire algérien fait la sourde oreille. Les Kabyles en particulier et les Amazighs en général continuent donc de subir le racisme, la haine et les violences de la part de l’État algérien, en toute impunité.

 

Kamira Nait Sid et ses co-détenus n’ont pas besoin d’être jugés car ils sont innocents et parce que les tribunaux algériens ne sont pas des lieux où la justice est rendue de manière équitable. Ces tribunaux sont transformés en bureaux de réception des décisions prises par le sommet de la hiérarchie militaire algérienne. Les « juges » sont de simples fonctionnaires dont le rôle est de confectionner un habillage juridique aux décisions politiques qui leur sont transmisses oralement. En Algérie, on appelle cela « la justice du téléphone ».

 

Kamira Nait Sid et tous les détenus politiques Kabyles et Amazighs doivent être libérés immédiatement. Le Congrès Mondial Amazigh se tient aux côtés de sa coprésidente et de tous les détenus politiques en Algérie et leur exprime toute sa solidarité.

 

Le régime algérien doit cesser son harcèlement permanent contre les Amazighs de ce pays qui aspirent seulement à vivre en paix dans leur pays. Le CMA en appelle à la communauté internationale afin que l’État algérien se mette en conformité avec ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme et des peuples.

 

Paris, 2/12/2972 – 14/12/2022

 

Le Bureau du CMA