Tamazgha, berceau de l'humanité

Les archéologues viennent de découvrir dans l’adrar Ighoud, dans la région de Marrakech au Maroc, des restes humains vieux de plus de 300.000 ans, les plus anciens jamais trouvés à ce jour dans le monde.

 

 

En associant la présence de l’homo sapiens dans cette région aux gravures rupestres et surtout à l’écriture amazighe Tifinagh vieille de plus de 3000 ans, que l’on retrouve au Maroc mais aussi dans d’autres pays de Tamazgha (nord de l’Afrique), on peut en conclure sans conteste que les Amazighs actuels sont les descendants de l’Homme de l’adrar Ighoud.

 

Cette découverte est capitale pour les Amazighs notamment parce qu’elle apporte une preuve scientifique supplémentaire qu’ils forment le peuplement premier du sous-continent nord-africain et Sahara. Plus personne ne devrait donc pouvoir remettre en cause le fait que les Amazighs constituent le peuple autochtone de Tamazgha. Il reste alors aux Etats de reconnaitre et de respecter cette vérité historique et actuelle et d’assumer les obligations qui en résultent.

 

Les Amazighs sont également fiers de pouvoir dire désormais que leur pays, Tamazgha, est le premier berceau de l’humanité et qu’il importe de protéger et de promouvoir ce qui reste de la civilisation amazighe, comme bien commun de tous.

 

Le peuple amazigh et sa culture plurimillénaires ont pendant des siècles et demeurent à ce jour combattus, relégués, méprisés par des peuples et des cultures venus d’ailleurs qui ont colonisé leurs territoires. Il est temps et urgent d’y mettre un terme comme il est urgent de restaurer tous les droits des Amazighs sans discriminations ni préjugés raciaux et d’instaurer une coexistence pacifique entre les peuples. Comme le disait le poète amazigh Afer-Térence, «je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger».

 

La découverte de l’adrar Ighoud est l’occasion pour le Congrès Mondial Amazigh d’appeler les gouvernements de Tamazgha à abandonner pour toujours l’idéologie arabo-islamique, à corriger l’histoire et à réconcilier définitivement les peuples de cette région avec leurs origines et leur culture amazighes. C’est un devoir national et une condition impérieuse pour espérer bâtir un avenir paisible et prospère.

 

Paris, 28/05/2967 – 10/06/2017

 

La Présidente

Kamira Nait Sid