Lors du 28ème sommet de l’Union Africaine (UA) réuni à Addis-Abeba (Ethiopie), les chefs d’Etats et de gouvernements Africains ont adopté le 29 janvier 2017, la réintégration du Maroc au sein de l’organisation panafricaine. La décision a été prise par consensus, ce qui signifie qu’aucun gouvernement ne s’y est formellement opposé.
Le Congrès Mondial Amazigh (CMA) exprime sa satisfaction suite au retour du Maroc dans la grande famille africaine particulièrement pour les raisons suivantes :
- Cela réaffirme que le Maroc, pays de Tamazgha (nord de l’Afrique), est une partie intégrante du continent africain,
- Cela constitue un facteur favorable au développement des relations de coopération entre les peuples africains,
- L’Union Africaine et notamment la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et ses différents organes, pourront exiger de l’Etat du Maroc, le respect des textes fondamentaux de l’UA, notamment la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et intervenir auprès du gouvernement marocain sur les situations de violations des droits humains,
- En tant qu’ONG de défense des droits des Amazighs, le CMA aura la possibilité de saisir les instances africaines sur les questions relatives aux violations des droits des Amazighs du Maroc et agir dans ce pays en tant que « point focal » désigné par la Commission Africaine.
En conséquence, le CMA prépare une documentation sur la situation des droits des Amazighs du Maroc à présenter lors de la prochaine session de la CADHP qui se tiendra au mois de mai 2017 à Niamey (Niger).
Le CMA saisit également cette occasion pour réclamer une nouvelle fois l’ouverture de la frontière terrestre algéro-marocaine fermée depuis bientôt un quart de siècle, une totale liberté de circulation en Afrique et un véritable projet d’intégration panafricain.
Paris, 25/01/2967 – 6/02/2017
P/Le Bureau du CMA
La Présidente
Kamira Nait Sid