La police algérienne continue de s’acharner sur la Présidente du CMA

Depuis qu’elle a été élue à la tête du Congrès Mondial Amazigh (CMA) en juillet 2015, Kamira Nait Sid est devenue une cible privilégiée pour la police algérienne. Le 10 août dernier, elle a été convoquée au Commissariat central de Tizi-Wezzu où elle a subi un interrogatoire de deux heures durant lequel elle a été questionnée sur ses activités en tant que présidente du CMA. La police algérienne lui reproche explicitement le fait de dénoncer les violations des droits humains en Algérie et particulièrement en Kabylie. Depuis, elle a reçu deux autres convocations auxquelles elle a obligation de répondre.

 Rappelons que la Présidente du CMA subit systématiquement des tracasseries policières à l’aéroport d’Alger à chacun de ses voyages à l’étranger et que depuis le mois de septembre 2015 elle est privée d’exercice de toute activité professionnelle après que les autorités administratives de Tizi-Wezzu (Wilaya) eurent fermé arbitrairement son lieu de travail. Kamira Nait Sid ne dispose donc d’aucun revenu depuis bientôt une année.

 

Ce harcèlement administratif, judiciaire et policier permanent qui vise à atteindre la Présidente du CMA même dans sa vie privée, a certainement pour but de la décourager et de la dissuader de poursuivre ses activités de défenseure des droits des Amazighs.

 

Le CMA exige du gouvernement algérien de mettre un terme immédiatement aux provocations exercées par sa police à l’encontre de Kamira Nait Sid. Le CMA a déjà saisi les instances internationales concernées ainsi que les ONG internationales des droits de l’homme afin de leur demander d’agir avec la plus grande fermeté pour faire cesser les pratiques ignobles de la police algérienne. L’ONU, l’Union Européenne et l’Union Africaine, doivent prendre leurs responsabilités en exigeant de l’Etat algérien de cesser les violences qu’il exerce sur les citoyens et particulièrement sur les défenseurs des droits.

 

 Paris, 10/08/2966 – 22/08/2016

 P/Le Bureau Mondial du CMA

 B. Lounès, Secrétaire Général